Ces données dérobées, puis diffusées sur le Dark Web, montrent la pression à laquelle faisait face l’agence pour approuver au plus vite le vaccin Pfizer-BioNTech

Des documents confidentiels dérobés à l’Agence européenne des médicaments (EMA) le 9 décembre 2020 refont surface dans le Dark Web. Le Monde a pu en récupérer une partie, et une équipe européenne de journalistes les a épluchés. L’ensemble comprend une vingtaine d’éléments, essentiellement autour du dossier d’évaluation du vaccin de Pfizer-BioNTech. Il comprend également 19 courriels, échangés entre le 10 novembre et le 25 novembre par divers responsables de l’agence, dont certains auraient été « manipulés » par les hackeurs, a averti l’EMA, vendredi 15 janvier, dans un communiqué. Toutefois, dans un échange avec Le Monde, l’agence reconnaît que «les courriels divulgués reflètent les problèmes et les discussions qui ont eu lieu ».

Ce qu’il faut retenir de cet article de :

  1. La commissaire européenne à la santé, aurait insisté sur l’importance de ne pas « forcer » les pays membres de l’UE à utiliser des procédures nationales (d’autorisation d’utilisation des vaccins) à cause de délais dans le processus d’autorisation officiel;
  2. Un haut responsable de l’EMA s’est dit surpris que la présidente de la Commission européenne, ait « clairement identifié les deux vaccins qui pourraient être approuvés avant la fin de l’année [Pfizer-BioNTech et Moderna] » alors que, souligne-t-il « il y a encore des problèmes avec les deux »:
    1. certains sites de fabrication n’avaient pas encore été inspectés
    2. il manquait encore des données sur les lots de vaccins commerciaux
    3. les données disponibles révélaient des différences qualitatives entre les lots commerciaux et ceux qui avaient servi durant les essais cliniques;
  3. Les vaccins commercialisés possèdent moins d’ARN « intègre » (séquence entière permettant de fabriquer la protéine Spike) que ceux utilisés dans les essais:
    • 51% à 59% pour les vaccins commercialisés
    • 69% à 82% pour les vaccins utilisés lors des essais cliniques
  4. Ceci pourrait non seulement impacter l’efficacité de la vaccination mais aussi sa sécurité : ces ARN tronqués ne peuvent plus être traduits en protéine Spike.

 

SOURCE : Ce que disent les documents sur les vaccins anti-Covid-19 volés à l’Agence européenne des médicaments (lemonde.fr)